Exposition BASQUIAT - soundtracks-
" On le savait graffeur puis peintre. On ne le connaissait pas musicien. L’exposition très fouillée de la Philharmonie de Paris -du 6 avril au 30 juillet 2023- inspecte sous tous les angles les rapports de Basquiat et la musique. Une première.
Basquiat n’a pas 20 ans mais il est déjà au cœur de la vie nocturne, passant ses nuits dans les clubs devenus mythiques comme le Mudd Club ou le CBGB. La vague Punk s’essouffle tandis qu’émerge la No Wave, suivie du Hip Hop. Basquiat forme alors avec Michael Holman le groupe Gray (1979-1980) où on le voit à la clarinette ou déclamant des textes sous l’influence de John Cage.
Sa discothèque comprend plus de 3000 titres allant du classique au rock en passant par le zydeco, la soul, le reggae, le hip-hop, l’opéra, le blues et le jazz. Tous ceux qui passèrent dans son atelier en témoignent, Basquiat peint en musique. Mais l’exposition met en lumière la façon dont la musique alimente ses inventions plastiques et comment la photocopie prend valeur de sample et le mix agit comme principe structurant. Ponctuée de mots, signes et onomatopées, sa peinture elle-même évoque le phrasé du rap naissant.
Les références au Jazz, à Charlie Parker notamment, et aux racines du blues peuplent ses toiles également. Des oeuvres majeures comme King Zulu (1986) l’illustrent brillamment. De nombreux documents, Polaroïd, extraits de films font renaître toute une époque où la pluridisciplinarité est de mise, le film Downtown 81, où Jean-Michel Basquiat incarne un peintre et musicien fauché, faisant défiler encore une fois sa silhouette nonchalante."
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